Il a traversé l’espace, dans la verticale, du ciel vers le sol.
L’atterrissage s’est fait dans un bruit sec.
Puis il a immédiatement disparu.
Un long son aigu a commencé à se répéter du couloir. Cela semblait venir de la chambre du fond…
Le rideau de la porte-fenêtre bougeait étrangement. Le son sortait du lit…
Il était là, quasi immobile, en-dessous, agité, gigotant, se défendant mais ne s’enfuyant pas. À l'endroit où il se trouvait, le parquet était balayé de traces et d'éclaboussures rouges… Dans l’ombre, il était difficile de savoir d’où le sang venait. Un bruit étrange, derrière les longs cris aigus faisait comme une respiration aquatique chhhhhhhhhfrflfrfrflfrflchhhhhhffffffffffrflfrflfrflchhhhhhfffffffffffrflfrflfrflfrflfrflchhhhhhhhffffffffffrflfrflfrflfrflchhhhhhhhhfrflfrfrflfrflchhhhhhffffffffffrflfrflfrflchhhhhhffffffffffrflfrflfrflchhhhhhfffffffffffrflfrflfrflfrflfrflchhhhhhhhchhhhhhhhhfrflfrfrflfrflchhhhhhffffffffffrflfrflfrflchhhhhhfffffffffffrflfrflfrflfrflfrflchhhhhhhhffffffffffrflfrflfrflfrflchhhhhhhhh.
Sa tête enfin visible, la gueule haletante, il était à peine perceptible, le trou, au niveau de l’arrête du nez… C’était un jeune siamois gris, les yeux bleus et humides… Les animaux sécréteraient donc également des larmes… Le petit museau noir rendait la distinction de la pièce manquante difficile, mais c’était bien de là que le liquide rouge perlait et que les bulles de la même couleur vive s’échappaient.
Il n’avait jamais vu ce chat, il ne savait pas d’où il pouvait venir. Il n’arrivait pas bien à comprendre ce qui avait pu se passer… Il n’avait pas vu la chute.
Au bout de quelques minutes, il put enfin l’approcher. Dans ses bras, il se calma un peu… les cris s’espacèrent, jusqu’à s’éteindre pour ne laisser la place qu’aux sons de halètement, de respiration aquatique et de l’éclatement des bulles. Le liquide perlait toujours et les yeux mobiles et éperdus débordaient d’une larme visqueuse et transparente.
Au bout de quelques minutes, il put enfin l’approcher. Dans ses bras, il se calma un peu… les cris s’espacèrent, jusqu’à s’éteindre pour ne laisser la place qu’aux sons de halètement, de respiration aquatique et de l’éclatement des bulles. Le liquide perlait toujours et les yeux mobiles et éperdus débordaient d’une larme visqueuse et transparente.
Dehors, rien ; aucune traces, ni de lutte ni de sang donnant une trajectoire. Au bout d’un moment à regarder autour, par terre, avec l'animal dans les bras, et le sang qui commençait à mouiller sa chemise, et couler le long de ses avant-bras, il pencha sa tête en arrière. Il vit les balcons…
Il monta au premier étage, au deuxième. Rien. Le troisième lui paraissait trop haut, mais ne sachant quoi faire d’autre, un dimanche, il continua. Marche après marche, il se demandait quoi faire… il n’avait jamais eu de chat ou d’autres animaux – si ce n’est quelques insectes, escargots, chenilles, papillons, libellules, deux crapauds, un mulot, attrapés vers l’âge de 6 ou 7 ans et recueillis dans des bocaux aux couvercles pensés de trous, sur des lits d’herbe, des feuilles de salades, de coton ou avec un ou deux cailloux… "solution" qui lui paraissait inenvisageable.
Arrivé au quatrième étage, une porte était ouverte. La jeune femme lui dit simplement que ce n’était pas la première fois mais qu’il ne semblait toujours pas comprendre.
Il paraît qu’il existe des chats « parachutistes ».