mercredi 27 décembre 2017

dimanche 26 novembre 2017

comète. j.00


Il réapparaîtra surement, ailleurs ; il réapparaît toujours, éphémère mais périodique.





lundi 20 novembre 2017

comète. j.25






j 25, il a disparu.



jeudi 16 novembre 2017

comète. j.21






Il n’est presque plus visible.
Comète apparue d’un coup, nébuleux, il s’est presque effacé.
Il s’est estompé, s’est dégradé dans un arc-en-ciel – souvenir d’une rencontre marquante – dont le pied disparaît dans un jaune de plus en plus livide nommé bilirubine.


lundi 30 octobre 2017

(comète)



(pourtant, en l'observant… 
il y voit… une comète dans une boule à neige,
le souvenir d'une visite, rencontre, d'un voyage,
une petite chose tantôt éphémère tantôt périodique,
quelque chose qui secoue, que l'on secoue, ou qui se secoue
un phénomène  vaporeux, bleu, une apparition momentanée)


samedi 28 octobre 2017

comète





Ça ressemble étrangement à une île au milieu d'un océan vide, 
un point perdu au milieu d'un rien, d'un désert nu.

C'est une terre changeante dont on ne connaît l'échelle temporelle, 
un monde au relief évoluant, aux volumes, creux, plus ou moins prononcés, 
qui a grossi, 
est apparu d'un coup, 
et s'estompe, petit-à-petit, s'efface, pour ne laisser plus que l'eau…
un espace sans repère.

C'est un monde aux couleurs variables, variantes, se transformant avec le temps.
Dont les teintes évoluent, se métamorphosent selon les saisons, des saisons… 
Né d'un hiver dur et sombre ou plutôt d'un début de printemps bien froid… 
à moins que ce ne soit d'une fin d'été ardent cherchant le froid pour s'y fondre,
puis s'évanouir dans le vert-jaune des bourgeons ou à la fin de l'été suivant pointant vers l'automne.
À moins que ce ne soit selon son histoire, les ères qui la modèlent, les circonstances, l'objet qui l'a provoqué…
Mais il est sans doute absurde de tenter une quelconque comparaison, la peau n'a rien d'un océan, le corps rien d'un monde ni d'un astre.





vendredi 20 octobre 2017

marque d'impatience



On dit qu’« il faut du temps », qu’« avec le temps ça s’adoucit », 
et qu’« il devrait être habitué », 
« ce n’est pourtant pas son premier ».


Il entend depuis longtemps : « il est peut-être temps maintenant ».
Pas de souci, méprise, il le sait et il en a assez d’attendre que ce temps passe 
ou que ce temps vienne.




…c’est tout de même ridicule après tant de temps.






mardi 17 octobre 2017

lundi 9 octobre 2017

tentative de description


description
Un point faible, invisible 
sous la pression, 
emporté par un courant tourbillonnant, 
se transforme en un ballon, 
gonfle silencieusement, toujours discrètement,
 …  



dimanche 8 octobre 2017

…point de suspension (rideau)


lit. Ligne d'objets formant un obstacle à la vue. 




dimanche 1 octobre 2017

(morsure)


Après le chien en manteau de pluie, quelqu'un transperça son regard

et vit ce qu'il cachait


vendredi 1 septembre 2017

…c'est la rentrée…



À l'entrée du parc, perché sur un muret, un oiseau tacheté 
fracasse la coquille d'un escargot.
[Le limaçon bientôt se fera dévorer]




samedi 26 août 2017

Bonus…


bonus, ce qui vient en plus ou en mieux




jeudi 24 août 2017

Bonus…



bonus… prime accordée aux assurés qui n'ont pas engagé leur responsabilité lors d'un accident.


mardi 22 août 2017

récit…

Récit…

Dans un second sens moins répandu, mais aujourd'hui courant chez les analystes et théoriciens du contenu narratif, récit désigne la succession d'évènements réels ou fictifs , qui font l'objet de ce discours, et leurs diverses relations d'enchaînement, d'opposition, de répétition, etc.
Gérard Genette, Discours du récit.




lundi 1 mai 2017

livre(s)…


Donc, tu as lu dans un journal que venait de paraître Si par une nuit d'hiver un voyageur, d'Italo Calvino, qui n'avait rien publié depuis quelques années. Tu es passé dans une librairie, et tu as acheté le volume. Tu as bien fait. Dans la vitrine de la librairie, tu as aussitôt repéré la couverture et le titre que tu cherchais. Sur la trace de ce repère visuel, tu t'es aussitôt frayé chemin dans la boutique, sous le tir de barrage nourri des livres-que-tu-n'as-pas-lu, qui, sur les tables et les rayons, te jetaient des regards noirs pour t'intimider. Mais tu sais que tu ne dois pas te laisser impressionner. Que sur des hectares et des hectares, s'étendent les livres-que-tu-peux-te-passer-de-lire, les livres-faits-pour-d'autres-usages-que-la-lecture, les livres-qu'on-a-déjà-lus-sans-avoir-besoin-de-les-ouvrir-parce-qu'ils-appartiennent-à-la-catégorie-du-déjà-lu-avant-même-d'avoir-été-écrits. Tu franchis donc la première rangée de muraille : mais voilà que te tombe dessus l'infanterie des livres-que-tu-lirais-volontiers-si-tu-avais-plusieurs-vies-à-vivre-malheureusement-les-jours-qui-te-restent-à-vivre-sont-ce-qu'ils-sont. Tu les escalades rapidement, et tu fends la phalange des livres-que-tu-as-l'intention-de-lire-mais-il-faudrait-d'abord-en-lire-d'autres, des livres-trop-chers-que-tu-achèteras-quand-ils-seront-revendus-à-moitié-prix, des livres-idem-voir-ci-dessus-quand-ils-seront-repris-en-poche, des livres-que-tu-pourrais-demander-à-quelqu'un-de-te-prêter, des livres-que-tout-le-monde-a-lus-et-c'est-donc-comme-si-tu-les-avais-lus-toi-même. Esquivant leurs assauts, tu te retrouves sous les tours du fortin, face aux efforts d'interception des livres-que-depuis-longtemps-tu-as-l'intention-de-lire, des livres-que-tu-as-cherché-des-années-sans-les-trouver, des livres-qui-concernent-justement-un-sujet-qui-t'intéresse-en-ce-moment, des livres-que-tu-veux-avoir-à-ta-portée-en-toute-circonstance, des livres-que-tu-pourrais-mettre-de-côté-pour-les-lire-peut-être-cet-été, des livres-dont-tu-as-besoin-pour-les-aligner-avec-d'autres-sur-un-rayonnage, des livres-qui-t'inspirent-une-curiosité-soudaine-frénétique-et-peu-justifiable.
Italo Calvino, Si par une nuit d'hiver un voyageur.



mercredi 1 mars 2017

Beauté du geste, 11. Nicolas Zeisler.


[…] Le choix était vite fait. 
Il y avait aussi cette armée de scribouillards qui te servaient leur morale à deux balles à longueur de papier : « Avec un tel talent, cette droite et ce menton en acier trempé, Max pourrait devenir un grand champion. Mais il n’en a ni le mental, ni la volonté. C’est un feu de paille ». Qu’ils s’y collent, si ça leur chante. Après tout, la vie est courte et notre heure vient bien assez tôt. 
[…] 
Les risques du métier.
Et après ? Dieu que le fond de l’air est gris. […] 




Un an à écumer les cabarets en attendant qu’on t’autorise à renfiler les gants. Un an, c’est le tarif quand la mort frappe entre les cordes.  
Et après ? La vie continue. On retourne à la salle en traînant des pieds. On boxe sans se préparer. Comme pour se punir. Comme pour punir le plus cruel des sports. 
Il reste le talent. Précieux, le talent. Assez pour convaincre le grand Jack Dempsey de te filer un coup de main pour retourner au charbon, raccourcir tes coups, retrouver la niaque.
Il est tombé à pic, Jack. Quelques mois avant que tu ne rencontres Max Schmeling au Madison Square Garden de New York le 8 juin 1933. Schmeling, l’Allemand. Schmeling, le nazi. Baer, le Juif. Baer et son étoile de David cousue sur le short. Le genre de combat qui déborde des cordes du ring. 
On les imagine, les Ashkénazes, première et deuxième génération, l’oreille collée à leurs petites radios, pour écouter le récit coup par coup du grand combat. « Cette fois, Max s’est entraîné sérieusement. Ce cher Max, ils disent, il tient une forme du tonnerre ». 
Schmeling aussi s’est bien entraîné. Les coups sont durs, violents. À toi, à moi, jusqu’au dixième round quand l’arbitre prend pitié de l’Allemand qui dérive en titubant vers la défaite. 
Ce soir, Max, tu n’as pas frappé avec tes poings, mais avec un marteau de forgeron. 

Et maintenant ? Retour aux cabarets.




Max Baer. Clown triste et boxeur repenti.
Max Baer. Le héros des Juifs. 
Celui qui avait abattu le champion allemand, Max Schmeling. 
Un cogneur. Un tueur même, avec un mort sur la conscience. 
Un certain Frankie Campbell, mort dans l’exercice de sa passion, 
sur un ring de San Francisco, en octobre 1930.

samedi 28 janvier 2017

vendredi 27 janvier 2017

… (suite)




À mesure que les puzzles seraient ré-assemblés, [ils] seraient « re-texturées » de manière à ce qu'on puisse les décoller de leur support, [transportés] à l'endroit même où [ils] avaient été peints, et plongés dans une solution détersive d'où ne ressortirait qu'une feuille de papier Whatman, intacte et vierge.

Aucune trace, ainsi, ne resterait de cette opération qui aurait […] entièrement mobilisé son auteur.
"La vie, mode d'emploi", Georges Perec


mercredi 25 janvier 2017





Où était le vrai ? Où était le faux ? 
Lorsque j’essayais de me taire, de ne plus me laisser engluer dans ce resassement dérisoire, dans ces illusions de parole affleurante, le silence, tout de suite, devenait insupportable. Lorsque j’essayais de parler, de dire quelque chose de moi, d’affronter ce clown intérieur qui jonglait si bien avec mon histoire, ce prestidigitateur qui savait si bien s’illusionner lui-même, tout de suite j’avais l’impression d’être en train de recommencer le même puzzle, comme si, à force d’en épuiser une à une toutes les combinaisons possibles, je pouvais un jour arriver enfin à l’image que je cherchais.
"Penser, classer", Georges Perec



dimanche 22 janvier 2017

vendredi 20 janvier 2017

mercredi 18 janvier 2017

lundi 2 janvier 2017





Lundi l’avait pris dans ses bras, sur ses genoux.
Janvier s’attendait à entendre « Ça fait du bien de te voir ! »





« Je vais partir, ne m’en veux pas »…