mercredi 24 février 2016


Telle est la magie des langues humaines, que par un humain accord elles signifient souvent, avec des sons identiques, des choses différentes.





La fidélité est plutôt la conviction que la traduction est toujours possible si le texte source a été interprété avec une complicité passionnée, c'est l'engagement à identifier ce qu'est pour nous le sens profond du texte, et l'aptitude à négocier à chaque instant la solution qui nous semble la plus juste.


Umberto Eco, 
Le Nom de la Rose
Dire la même chose ou presque : expérience de traduction

lundi 22 février 2016


Les livres ne sont pas faits pour être crus, mais pour être soumis à l'examen. Devant un livre, nous ne devons pas nous demander ce qu'il dit mais ce qu'il veut dire. 
Umberto Eco, Le Nom de la Rose






dimanche 21 février 2016

un devoir d'inventer…





…on ne saurait avancer que le texte verbal 'interprète' le texte pictural. Au mieux il y renvoie ou le suggère et, s'il y réussit, ce n'est que parce que c'est un texte pictural que notre contexte culturel a très souvent verbalisé. Et même dans ce cas, parmi toutes les expressions verbales, certaines seulement se réfèrent à des unités de contenu reconnaissables, tandis que les autres transmettent des contenus totalement différents de ceux qui s'exprimeraient en présence de la fresque […]. Quand le peintre a commencé son travail, le contenu qu'il voulait exprimer (selon sa nature de nébuleuse) n'était pas encore suffisamment segmenté. Ainsi a-t-il dû INVENTER.


Umberto Eco,  La production des signes.





lundi 8 février 2016