C’est l’histoire de mondes si
complexes, d’univers si absolus
que des mots simples comme bonjour
ou des phrases longues
comme le bras ne sauraient les décrire.
Lorsqu’il essaie de parler, les mots s’étranglent dans sa gorge,
elle
est bien trop petite pour laisser passer tout ce qu’il y aurait à dire.
Il ressent tout un peu plus, il ressent tout un peu mieux,
avec une
intensité qui parfois lui fait peur.
Lorsqu’il ferme les yeux, lorsqu’il
imagine, les couleurs sont toujours plus vives,
les sons toujours plus
prenants, les odeurs toujours plus enivrantes.
C’est l’histoire d’une
réalité plus vraie.
Lorsqu’il est avec les autres, le monde est moins intense,
moins
attrayant, comme si on avait mis un voile de coton
sur tout ce qui
l’entourait. Il se sent obligé de composer avec eux,
de réduire la
voilure de son monde pour le faire accoster dans leur port.
Il flotte
encore, mais s’arrime mal, comme deux pièces de Meccano
qui ne
vont pas ensemble.
Olivier Mac Bouchard
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