

Oh! comme il eût voulu arrêter la marche du temps, et laisser au destin un peu plus de loisir!
Mais à quoi bon! Tout n'était-il pas terminé?
"Ah! s'écria-t-il, je deviens fou. Que tout cela finisse!… ça vaut mieux. Je recommencerai autrement… j'essaierai autre chose… mais je ne peux plus."
Il se tenait la tête à pleines mains, serrant de toutes ses forces, s'enfermant en lui-même et concentrant toute sa pensée sur un même objet, comme s'il voulait créer l'évènement formidable, stupéfiant, inadmissible, auquel il avait attaché son indépendance et sa fortune.
Maurice Leblanc, Huit cent treize (813)
La persistance rétinienne est la capacité – ou le défaut – de l'œil à conserver une image vue superposée aux images que l'on est en train de voir. Elle est plus forte et plus longue si l'image observée est lumineuse.
On distingue deux types de persistance rétinienne :
. la persistance positive, qui dure peu de temps, environ 50 milliseconde ; la couleur de l'image persiste, paupières fermées.
. la persistance négative, qui dure plus longtemps. Elle est due à une exposition prolongée à une fort intensité lumineuse qui a détérioré les bâtonnets. On garde ensuite imprimée une trace sombre de l'image dans la vision durant plusieurs secondes (exemple : la trace du soleil après avoir fermé les yeux)
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La palinopsie (du grec palin, répétition et opsie, vue) est un trouble de la perception visuelle caractérisée par la persistance anormale ou la réapparition des images après disparition du stimulus. Il s'agit souvent d'images claires occupant tout ou une partie du champ visuel, mais la persistance d'images fantômes positives ou négatives existe aussi, bien qu'elle fasse plus rarement l'objet de plaintes…
Le matin suivant l'anniversaire de mariage de Mr. Carthew, Miss Willy nettoyait les cages qui accueillaient respectivement un perroquet gris et rose nommé Archibald, deux petites perruches vertes, un ara aussi imposant que coloré, un loir qui ne se montrait jamais, ainsi qu'un vieux rat blanc au pelage mité. Pendant le ménage, les animaux folâtraient en liberté dans la salle à manger, à l'exception du loir qui s'obstinait à rester enfermé bien qu'il ne dût envisager d'entrer en hibernation avant un bon mois.
Faute de choix. Patricia Wentworth
abandon, n. m.
Action de rompre le lien qui attachait une personne à une chose ou à une personne. Action de cesser de s'occuper de quelqu'un à qui on était lié par un lien d'affection ou d'obligation. … Action de laisser aller son corps, son cœur, son esprit, etc. à leur pente naturelle. Rem. Une nuance de confiance peut s'ajouter. Il m'a parlé avec abandon.
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La capacité à rester seul se construit dans l’enfance ; l’angoisse de séparation est une donnée normale dans le développement de l’enfant. L’enfant comprend par la suite que sa mère, même s’il ne la voit pas, continue d’exister et qu’elle va revenir. En attendant son retour, il se console en pensant à elle.
Le fait de se retrouver seul ravive parfois la douleur de l’absence initiale. L’amour des autres doit alors se faire rappeler physiquement pour y croire. En cas de blues, on ne parvient parfois pas à faire appel aux images intérieures bienveillantes de ces personnes aimées. Le fait rassurant que l’on peut compter l’un pour l’autre, même séparé par les kilomètres, n'a parfois pas pu être intériorisé…
Une relation difficile à la solitude peut être liée à une phobie. La difficulté à se retrouver seul est le résultat visible d’une autre peur qui n’est pas reconnue comme telle : la peur du silence, de l’obscurité, et surtout la peur de soi-même, de se retrouver face à son monde intérieur ! L’autre devient un objet « contraphobique », qui rassure et permet de lutter contre l’angoisse, l’équivalent d’un « anxiolytique » en somme ! En sa présence, on évite de penser à ce qui nous fait peur, à nos désirs, nos craintes, nos fantasmes, etc.